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• 1519; ar. soffah1 ♦ Hist. Estrade élevée couverte de coussins, en Orient. Le grand vizir donnait des audiences sur un sofa.2 ♦ (1657) Cour. Lit de repos à trois appuis, servant aussi de siège. ⇒ canapé, divan. « Deux larges sofas, très bas, en bois de palissandre et en soie cramoisie [...] , forment les seuls sièges » (Baudelaire).sofan. m. (Afr. subsah.) HIST à l'époque précoloniale, soldat africain au service d'un chef, d'un souverain.————————sofan. m. Lit de repos à trois appuis pouvant être utilisé comme siège.— Sofa-lit: Syn. de canapé-lit. Syn. divan-lit.⇒SOFA, subst. masc.A. — HIST. [En Orient] Estrade élevée couverte de tapis, de coussins, constituant un siège d'honneur. Le grand vizir donnait ses audiences sur un sofa. Quand le grand vizir recevait les ambassadeurs, on mettait leur siège sur le sofa (Ac. 1935). Les honneurs du sofa (Ac.).B. — Lit de repos à trois dossiers, sans bois apparent, servant aussi de siège. Sofa de velours; être couché, étendu, enfoncé, à-demi renversé sur un sofa; se laisser tomber sur un sofa. Entre tout à coup Mme Récamier vêtue d'une robe blanche; elle s'assit au milieu d'un sofa de soie bleue (CHATEAUBR., Mém., t. 3, 1848, p. 309). Il y a dans le petit hôtel de M. Félix Panneton une grande pièce (...) M. Panneton y disposa (...) des canapés, des sofas, des divans de formes diverses (FRANCE, Bergeret, 1901, p. 275).REM. Sofalesque, adj., hapax. ,,Qui rappelle l'abandon et la nonchalance auxquels invite un sofa`` (RHEIMS 1969). Lohengrin (...) en une pose sofalesque (LAFORGUE, Moral. légend., 1887, p. 124).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694-1762: sofa; 1798-1878: -fa ou -pha (id. ds LITTRÉ); 1935: -fa. Plur. des sofas. Étymol. et Hist. 1. 1519 soffa « en Orient, estrade élevée, couverte de tapis et de coussins, où l'on reçoit les personnages que l'on veut honorer » (J. BALARIN DE RACONIS, trad. T. SPANDUGINO, La Genealogie du grant Turc, E VII r ° ds Z. rom. Philol. t. 106, p. 79: [siege] quilz appellent Soffa); 1560 sopha (G. POSTEL, De la République des Turcs, t. 1, chap. 15 cité par K. KÖNIG ds Z. rom. Philol. t. 60, p. 382: un lieu faict de tables ou ais [...] qu'ils nomment Sopha); 1654 sofa (DU LOIR, Voyages, p. 70: un [sic] estrade qu'ils [les Turcs] appellent sofa); 2. 1689 sopha « lit de repos à deux ou trois dossiers » (Compte entre le sieur Jouvenet, peintre, et S.A.S. Mgr le prince de Conti, 21 mai ds HAVARD: somme [...] payable à Grémont, menuisier pour fauteuils, tabourets et sopha); 1692 sofa (F. DE CALLIÈRES, Des mots à la mode, p. 201 ds Z. rom. Philol., loc. cit.: Sofa, une espece de lit de repos à la maniere des Turcs); 1694 (Ac: Sofa, Une espece de lit de repos à deux dossiers, dont on se sert depuis peu en France). Empr. au turc sofa « estrade » et celui-ci à l'ar.
« coussin que l'on met sur une selle; estrade, banquette dans une mosquée; divan, sofa » (cf. LAMMENS, pp. 224-225; DOZY t. 1, p. 834a; FEW t. 19, p. 161). Fréq. abs. littér.:246. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 493, b) 341; XXe s.: a) 275, b) 276.
sofa [sɔfa] n. m.ÉTYM. 1690; sapha, 1560; arabe suffah « estrade à coussins, coussin ».➪ tableau Mots français d'origine arabe.❖1 Hist. Estrade élevée, couverte de tapis, de coussins, « où l'on reçoit les personnes les plus remarquables », en Orient (Encyclopédie). || Le grand vizir donnait des audiences sur un sofa.1 Chez les Turcs tout le plancher est couvert d'un tapis de pied, et du côté des fenêtres ils élèvent une estrade qu'ils appellent sopha. Il y a de petits matelas de deux à trois pieds de large couverts d'un autre petit tapis plus précieux encore que les autres. Les Turcs sont assis sur ces tapis comme les tailleurs qui travaillent en France les jambes croisées, et ils s'appuient contre la muraille, sur de grands carreaux de velours, de satin (…)2 (1657). Cour. Lit de repos à trois appuis, servant aussi de siège. ⇒ Canapé, divan (→ Bacchante, cit. 4; palissandre, cit.; plonger, cit. 16).2 Le sofa sur lequel Hassan était couchéÉtait dans son espèce une admirable chose.Il était de peau d'ours, — mais d'un ours bien léché :Mœlleux comme une chatte, et frais comme une rose.A. de Musset, Premières poésies, « Namouna », I.
Encyclopédie Universelle. 2012.